Remasterisé par le français Frederic Rousseau qui à longtemps collaboré avec Vangelis, Heaven and Hell décrit bien les 2 pôles Yin Yang, je dois admettre que le coté « Heaven » m’attire plus bien que les 2 seront toujours indissociable, il paraît qu’il n y a jamais eu de bien et de mal, tout est une questions de point de vue…
Voici la première face du disque original, varié et prolixe, avec parfois quelques repétitions un peu trop nombreuses à mon goût, mais beaucoup d’audace, de virtuosité et d’énergie typique à Vangelis
Joué avec maestria par Vangelis, l’album affiche aussi son âge, pas quelques petits décalages dans la mise en place dans l’introduction de Bacchanale, comme une symphonie pour claviers et choeurs (cher à Vangelis), j’ai personnellement toujours trouvé cette partie un peu trop pompeuse et peut être quelques insistences (redondances?), et aussi de magnifique passages et de bon contrastes, c’est bien de 2 mondes, l’enfer et le paradis qui se confrontent ici, la virtuosité de l’artiste se dégage bien ici. La masse orchestrale des choeurs est aussi tout à fait impressionnante.
Je préfére toutefois la partie doucement progressive de la 3eme partie souvent surnommé le Thème du Cosmos, une belle ode qui me rapproche du Vangelis que j’aime, romantique avec du piano et de la douceur en progression vers du plus symphonique.
So long ago, so clear semble être le premier morceaux d’une rencontre avec Jon Anderson de Yes, qui portera ses fruits un peu plus tard dans une collaboration qui sera très fructueuse au début des 80′, un chanson de toute beauté, j’aime beaucoup cette orchestration presque un peu désuette mais magique.
La seconde partie, ou face de l’ancien vinyle contient des titres encore plus contrasté, je continue de préféré le paradis à l’enfer dans ce paysage aussi.
« Intestinal Beat » serai éventuellement l’ambiance d’une sombre géole des enfers dans son avant-gardisme sonore qui rappelle « Beaubourg » son premier album expérimental controversé,une sensation d’attente et de tension ce fait clairement sentir ici
beaucoup plus joyeux « Needles and Bones » est bien électronique et préfigure les spirales chinoise des prochains albums, un de mes préféré.
Il semble qu’il utilise un sequenceur de façon très basique ici. Un mélange de rythmique tribale, des gammes en mode séquence, beaucoup d’humour mélodique.
Et voici comme on commence à en trouver un bel hommage à ce titre
« Twelve O’clock » avec ses choeurs à la tibétaine nous plonge dans une sorte de méditation bien Heaven, l’enfer n’a pourtant pas dit son dernier mot, car une partie agressive délirante ou la folie de « Hell » reprend ses droit pendant quelques minutes, pourtant les choeurs divins reviennent avec une mélodies magnifique scandé d’une ange sur la voyelle Aah (Vana Veroutis).
Le final reprend les contrastes, ligne directrice de cet album étonnant, « Aries » le bélier fonce sur nous, des cornes pas si éloigné du malin, heureusement nous sommes projeter en douceur dans un splendeur cosmique avec « A Way » qui clôt cette oeuvre avec une douceur un peu nostalgique et mystérieuse. Un des mes préféré de cet oeuvre.
Cet album n’est pas mon préféré à cause peut-être de ces deux polarités du thème, mais il me semble essentiel à l’oeuvre de Vangelis, un pas vers la reconnaissance. Captivante oeuvre.
Petit reproche plus technique cependant :
C’est album aurait pu être ré-edité avec bien meilleure indexation des parties, on ne trouve que les 2 grands mouvements sans un accès aux détails des mouvements, c’est dommage car cette séparations pourrais permettre un accès plus facile aux secrets de cet album qui n’est pas toujours facile pour tous, et finalement pas de Bonus, n’y avait-il vraiment rien de plus de cette période ?
Ci dessous mes expermimentations pour crée des index sur mon antique lecteur Sony, pas si mal en fin de compte ce modèle CDP 997.Vangelis comme on le voyait à cette époque des seventies pleines de promesse pour le clavieriste « virtuose », on le plaçais à coté de Rick Wakeman, Keith Emerson, Tony Banks ou John Lord.
Et un petit dernier juste pour le fun